Olivier Faure, premier secrétaire du PS et député socialiste, à l'Assemblée nationale le 12 novembre 2025 ( AFP / Thomas SAMSON )
"Je pense que nous allons y arriver", a déclaré mardi le premier secrétaire du Parti socialiste, Olivier Faure, à propos d'une adoption des budgets de l'État et de la Sécurité sociale par le Parlement avant fin décembre.
"Nous avons besoin de faire avancer le pays et je pense que nous allons y arriver", a estimé le député sur franceinfo, refusant "un échec collectif".
"Ce serait quand même un vrai désastre que de voir un Parlement qui, pour la première fois depuis 1958, a la possibilité de travailler en liberté, sans 49.3, n'arrive pas à accoucher d'un budget", a-t-il argumenté, regrettant que LFI et RN cherchent à "faire dérailler le train".
L'examen des budgets de l'Etat et de la Sécu se poursuivent cette semaine au Sénat mais les perspectives de compromis sont faibles alors que la partie recettes du premier a été rejetée quasi unanimement par l'Assemblée vendredi soir et que la chambre haute est en train de détricoter celui de la Sécurité sociale.
"Il ne s'agit pas de dire que nous allons trouver un consensus, il n'y aura pas, à la fin, des gens qui seront totalement heureux de ce budget", a défendu Olivier Faure parlant d'un budget "hybride" au final.
Sébastien Lecornu se dit lui aussi toujours convaincu d'"une majorité" possible à l'Assemblée, estimant que la loi spéciale - palliatif en cas d'absence de budget avant le 31 décembre - n'est "pas la solution".
Mais il a proposé un changement de méthode à l'Assemblée d'ici la reprise des débats mi-décembre au Palais-Bourbon: discuter avec les formations politiques et les partenaires sociaux de cinq thèmes vus comme des "priorités (...) absolues" : le déficit, la réforme de l'État, l'énergie, l'agriculture ainsi que la sécurité intérieure et extérieure, avec débats et éventuellement votes à la clé.
- "Ca suffit" -
Contrairement au président du groupe PS au Sénat, Patrick Kanner, qui a dénoncé "des mesures dilatoires", Olivier Faure s'est dit "toujours partant pour le débat parce que je crois que ce serait une folie que de refuser que le Parlement joue son rôle".
Il a néanmoins souhaité que d'autres thèmes soient abordés, comme l'environnement ou la jeunesse.
Interrogé sur les déclarations de M. Faure, lors de la conférence de presse de son groupe mardi, le député PCF Nicolas Sansu a vivement réagi: "Olivier Faure, il ne fait pas partie de la section de Vierzon du PCF. Je trouve qu'il parle beaucoup pour notre compte et ce serait bien qu'il parle pour lui et pas pour les autres. C'est insupportable".
Le président du groupe, Stéphane Peu, s'en est lui pris au député PS Laurent Baumel, qui avait appelé dans Le Monde lundi à "un +deal+ entre macronistes, socialistes, écologistes et communistes".
"Il n'y aura pas de deal, et les communistes et le groupe GDR ne participeront à aucun deal avec la macronie finissante", a-t-il protesté. "Et donc, je demande aux porte-parole des groupes socialistes d'arrêter de parler en notre nom (...) maintenant, on leur dit +ça suffit+".

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